C'est le sujet d'un dossier paru dans La Presse, la fin de semaine dernière. Bien qu'il est beaucoup question de l'infertilité, au-delà de cela, il y a la réflexion sur le désir d'avoir un enfant. Voici un extrait de l'article de Marie-Claude Lortie :
« Avez-vous entendu, au printemps dernier, l'entrevue extrêmement touchante que Julie Snyder a accordée à Christiane Charette où elle expliquait pourquoi elle avait décidé de prendre la défense des couples infertiles?
Moi je me rappelle l'avoir écoutée, car cela m'avait clouée à mon fauteuil dans ma voiture, garée à un carrefour glauque. J'avais été secouée par cette femme toujours forte et parfaite et prête à remuer mer et monde et qui était là, soudainement, prise d'un sanglot immense en parlant de son parcours pour avoir un enfant.
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Si vous voulez savoir pourquoi on fait des enfants, allez voir des couples qui en veulent et n'arrivent pas à en avoir.
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Là en quelques secondes, vous comprendrez que ce désir est totalement irrationnel et totalement transformateur. D'une colombe, il fait une lionne.
Oubliez toutes les bêtises qui ont été écrites ces dernières années pour dire que les femmes voulaient des enfants, car c'est actuellement à la mode parmi les stars ou leurs voisines. Oubliez la pression sociale, oubliez la tradition, oubliez même le supposé trop-plein d'amour à donner... Vouloir un enfant est un besoin inexplicable qui ressemble au besoin de l'humanite d'aller sur la lune. Pourquoi? Parce que c'est là, puissant et incoutournable.
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Vouloir un enfant, c'est vouloir être.
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La couverture des traitements in vitre, notamment, est un pas intéressant... En revanche, doit-on compter uniquement sur la science médicale pour venir répondre, in extremis, à ce désir d'avoir un enfant?
Ou n'y a-t-il pas encore d'importants changements de mentalité à opérer, dans les entreprises pour commencer, mais dans l'organisation entière de la société, pour qu'il soit encore plus réaliste d'avoir des enfants sans que cela ne relève de funambulisme ou d'un aller simple vers la pauvreté?
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Est-ce parce qu'on a compris qu'avoir un enfant ce n'est pas un luxe ni un style de vie. C'est exister, tout simplement? »Pour l'intégrale, cliquer ici : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/marie-claude-lortie/200910/19/01-912546-pourquoi-deja-a-t-on-des-enfants.php
Magalie